Thursday, November 29, 2012

Débat Sur le Massacre de Gatumba selon Masunzu, Ruberangabo, et Nkunda

Ces extraits sont publies pour des raisons d'archives pour qu'un jour nul ne dement pas ses propres paroles car l'histoire jugera chaque personne selon ses dires et actes.

 


 
MASSACRE OU GENOCIDE A BUKAVU ?
Dix ans après les massacres commis au Rwanda contre les Tutsis, une partie de la communauté tutsie de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) se dit victime d'un nouveau génocide, une accusation démentie par des enquêtes de Human Rights Watch et de l'Onu.
 
Le mot tabou a tout d'abord été lâché par un officier dissident, le général Laurent Nkunda, lui-même
issu de la communauté tutsie congolaise et ancien combattant de l'armée rwandaise. Il n'y a pas eu de «planification d'un massacre», a déclaré mercredi M. Roberto Ricci, chef de la section des droits de l'Homme à la Mission des Nations unies en RDC (Monuc), rentré la veille de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu occupée pendant une semaine au début du mois par les hommes du général Nkunda qui affirmait répondre aux exactions dont sa communauté était victime.
Il y a bien eu des massacres, mais on ne peut pas dire qu'une communauté ait été particulièrement ciblée, a ajouté M. Ricci. Il cite à cet effet le nombre de 26 personnes blessées par balles entre les 28 et 29 mai, dont onze sont décédées alors qu'aucune d'entre elles n'était de la communauté tutsie des Banyamulenge.

Laurent Nkunda avait pris la ville le 2 juin pour la quitter le 9, en affirmant s'être trompé sur la réalité des exactions à l'encontre de sa communauté. Il avait relancé ses accusations quelques jours plus tard, menaçant de «libérer l'est» de la RDC et de lancer une guerre contre le pouvoir central. La culture du génocide n'appartient pas au Congo, a estimé M. Ricci. Les officiers dissidents ont amené des idées qui sont étrangères à la culture congolaise, en parlant de choses qui d'après moi n'appartiennent pas au Congo, a ajouté M. Ricci, soulignant que toutes les communautés de Bukavu ont été victimes de viols, pillages et meurtres, mais que l'on y a aussi constaté de la solidarité à l'égard des Banyamulenge.
Ces conclusions confirment celles de l'organisation américaine de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch, qui avait estimé dimanche qu'il n'existait pas de planification ou d'aspect systématique dans les massacres commis à Bukavu. Les accusations de génocide
2 ont toutefois trouvé un écho et le "président de la communauté Banyamulenge de Bukavu, Uvira, Goma, Kinshasa, Minembwe et de la diaspora", Benoit Mubanda Kadage, a repris le flambeau. Dans un communiqué publié par la presse kinoise mercredi, il déclare solennellement que les événements de Bukavu constituent bel et bien des actes de génocide.
Il demande au gouvernement de transition de reconnaître et de condamner avec force les actes de génocide commis contre les membres de la communauté Banyamulenge, d'établir la responsabilité des commanditaires de ces actes et donc de traduire en justice pour crime de guerre et crime contre l'humanité les officiers supérieurs de la région militaire dont dépend Bukavu. M. Mudamba appelle ensuite la communauté internationale à reconnaître les actes de génocide.

Il demande enfin aux membres de la communauté Banyamulenge présents dans les institutions de suspendre leur participation dans les institutions de la transition au cas où les demandes formulées auprès du gouvernement ne sont pas satisfaites.
Un autre président, lui aussi Banyamulenge, le député Enoch Ruberangabo Sebineza, président de l'association culturelle Shikama Banyamulenge, estime pour sa part que les officiers dissidents sont de véritables criminels dont les membres de la communauté Banyamulenge n'ont nullement besoin.
Si la réalité du génocide est contestée, la division des Banyamulenge, elle, commence à s'étaler au grand jour.
(D'après AFP)
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2004
BBC Monitoring International Reports. June 16, 2004

 


HEADLINE: DR CONGO: BANYAMULENGE COMMUNITY DIVIDED OVER
GENOCIDE CLAIMS


 
(Presenter) After the claims of Human Rights Watch, the human rights section of MONUC (UN Mission in DRC Congo) has investigated the alleged massacres of Banyamulenge people in Bukavu.
MONUC reached the same conclusion as Human Rights Watch, namely that there have been killings and serious violations of human rights by the two sides, but that there had not been any attempt to commit genocide in Bukavu..............

 
Meanwhile, the Banyamulenge community does not agree on the subject of the massacre of the Banyamulenge. Many complain of not understanding the situation and of rather being its victims.
Reacting to the claim on Radio Okapi last night, one of the Banyamulenge leaders in Goma (eastern DRC Congo) Benoit Mubanda had the following to say:(Mubanda) Considering the recent events in Bukavu, Uvira and the entire province of Sud-Kivu, in which civilians were savagely massacred for the simple fact of belonging to the Banyamulenge community, or identified as such because of their facial appearance, we demand the following: The transitional government of the DRC Congo must admit and condemn strongly the acts of genocide committed against the Banyamulenge people.
Determine the initiators of the genocide and bring them to justice for war crimes and crimes against humanity.
Immediately repatriate Banyamulenge refugees, provide them with security and compensate them for all their losses.
We demand all the Banyamulenge participating in the transitional institutions to suspend their participation, in case the government does not meet the demands.
(Presenter) Enoc Sebineza, a Banyamulenge who lives in Kinshasa, still on the microphone of our Okapi radio colleagues, did not share the claims of Benoit Mubanda:
(Sebineza) As the saying goes (words indistinct) begins at home. Indeed, how can you initiate war and avoid killing Banyamulenge. (Words indistinct) one's war and own initiators, that is very clear. This has nothing to do with Banyamulenge people.
What we also deplore is that some compatriots attacked Banyamulenge people because a member of their community had misbehaved. The same does not apply to other communities.
This is what I have always denounced, and that is the trap in which we, the Congolese, always fall. This helps our enemies a great deal.

(Presenter) Another Banyamulenge, Patrick Masunzu, for his part stressed that there had been no massacre or any attempt to massacre the Banyamulenge that those who were claiming to be Banyamulenge were under the pay of Rwandans.

Mercredi 16 juin 2004 | dernière mise à jour le 16/06/2004 à 20h59 (heure de Bruxelles).
 
 
 
Débat Masunzu versus Nkunda sur la BBC
 Samedi le 21 août 2004, (la BBC émissions en Kirundi) le journaliste Ndayihurume a confrontés les opinions de Nkunda, Masunzu, Ruberwa, Muller Ruhimibika et Enoch Ruberangabo.
L’émission a eue un effet énorme au Rwanda et Burundi où elle est beaucoup suivie. Le fait que trois dirigeants banyamulenge s’opposent avec argument et une fermenté au pions de Kagame qui disent « vouloir défendre les banyamulenge » fait réfélchif beaucoup de monde. La démagogie de Kagame selon laquelle il serait « le défenseur des tutsi et que tous les tutsi doivent l’obéir, le suivre et le défendre s’ils veulent survivre », a reçue un grand point d’interrogation. Nous publions içi le texte complèt de la traduction entière de l’émission.
On peut constater soi-même que les nationalistes congolais ont des camarades à part entiers dans leur combat. Il s'agit des banyamulenges qui se battent côte à côte avec les mai mai et le gouvernement à Kinshasa sous la direction du Président Kabila contre le complot des agresseurs et leurs pions congolais, pour la stabilité et le sucès de la transition.
Leonard Kasimba
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Suivez aussi L'Emission ‘”Imvonimvano” (Dialogue) suivant, animé par Ndayihurume, journaliste à la BBC, émission en Kirundi. BBC, 21 août 2004
Ndayihurume. Nous allons parler avec Muller Ruhimbika résidant en France, qui represente le parti politique FRF (Forces Républicaines federalistes) dont le siège se trouve à Minembwe.
Avec l’honorable député de la society civile dans la parlement de transition à Kinshasa, Enoch Ruberangabo.
Avec le général Nkundamihigo et le colonel Pacifique Masunzu qui se trouve à Minembwe.
Général Nkunda, vous venez de déclarer ce mardi que vous aller commencer la guerre pour combattre le gouvernement actual en RDC pour le remplacer avec un gouvernement dont les congolais pourrint être content.
Nkunda. Si le gouvernement ne sait pas assurer la sécurité des banyamulenge, il nous faut garantir nous-même notre sécurité.
Moi je ne suis pas soutenu par les gouvernement rwandais ou burundais. Mais je parles en tant que munyamulenge et je veux combattre le gouvernement congolais.
Ceux qui ont commis le massacre au Burundi savaient que le Burundi ne connaît pas de sécurité et que le gouvernement burundais n’existe pas. Pour les militaires burundais il est difficile de reconaître des vrais réfugiés de ceux qui font semblant et qui viennent en réalité pour massacrer les gens.
Avant de faire ce massacre au réfugiés congolais, il y a eu un attaque sur le camp militaire burundais. Les militaires burundais se sont battus avec ceuxw qui les attaquaient et ils n’étaient pas conscient qu’il y avait en même temps une attaque contre le camp des réfugiés.
Moi, comme général, je suis sûr que les Mai mai, le FDLR et les autres forces négatives travaillent pour le gouvernement de Kinshasa.
Ndayihurume. Mr Ruberangabo quelle est votre réaction sur le massacre à Gatumba ?
Enoch Ruberangabo.
Nous sommes choqués par ce massacre et nous offrons nos condoléances aux familles qui ont perdu les leurs. Mais je ne suis pas d’accord avec la version du général Nkunda. C’est toujours les rwandais qui souhaitent que la guerre continuera au Congo. Par exemple : en août 98, ils avaient dit qu’ils rentraient au Rwanda, mais trois jours après ils ont commencé la guerre.
Pour les victimes de Gatumba il faut dire que le responsable c’est le RCD. Ils n’ont jamais pensé à la population. Même dans les négociations, leur objectif était seulement d’aller chercher des postes dans le gouvernement. Ruberwa il est maintenant une année dans le gouvernement à Kinshasa. Deux jours après qu’il est arrivé à Kinshasa comme vice-président, le RCD a commencé les combats à Bibokoboko. Cela démontre que le RCD ne se souci pas du tout de la sécurité de la population. Tout le monde connaît la guerre que la RCD a mené à Minembwe. Il y a eu beaucoup de morts, et Ruberwa était dans cette période là à la tête du RCD, et il n’a rien dit. Si ce n’était pas le colonel Masunzu qui a résisté avec les armes, la population de Minembwe aurait été exterminée.
Il y a la bataille que Mutebusi a provoqué à Bukavu dernièrement. Mais Mutebusi n’a pas commencé cette guerre de soi-même. C’est le RCD et les alliés rwandais qui avaient donné l’ordre à Mutebusi de combattre.
Ndayihurume. Nous avions demandé la participation dans ce débat de la part de Ruberwa. Mais son porte-parole nous a dit qu’à cause du deuil proclamé à Goma, ce n’est pas le moment de dialoguer avec ses frères. Ruberwa sait que ce n’est pas la première fois que des Banyamulenge disent qu’il y a des gens qui sont morts à cause de lui. Ses frères disent qu’il ne travaille que pour lui même et pour le Rwanda.
Je vous faire entendre ce que Ruberwa nous a déclaré en juillet 2002 en ce qui concerne les combats à Minembwe.
Ruberwa. Il n’y a pas de guerre au Minembwe. Le seul problème qui existe est bien le problème d’un militaire indiscipliné, c’est-à-dire Masunzu.
Les Banyamulenges connaissaient beaucoup de problèmes avec leurs voisins et ce sont les Rwandais qui nous ont aidé à trouver la solution.
Le problème de la nationalité que nous avions, c’est les rwandais qui nous ont aidé à résoudre ce problème. C’est à Sun City que nous avons résolus le problème de la nationalité. L’Union Européenne et les Nations Unis étaient présentes et ils ont déclarés que tout le monde qui vivait au Congo avant 1960 a le droit sur la nationalité congolaise. Nous sommes donc des Congolais comme les autres congolais.
Et si nous avons trouvé cette solution c’est grâce au Rwanda. Moi comme politicien je ne comprends pas les gens qui sont contre les rwandais, alors que si nous vivons pour le moment comme des congolais, c’est grâce au Rwanda.
Ceux qui sont contre le Rwanda ne fait que de la mauvaise propagande. Masunzu qui combat pour le moment les rwandais, qu’est-ce qu’il va aboutir, sont objectif est de faire exterminer les Banyamulenges, il n’a pas de force pour battre le Rwanda.
Si le Rwanda poursuit Masunzu pour le moment, Masunzu a amené la guerre à la population. Mais il n’est pas seul : il est avec les interahamwes. Il n’a pas la force de combattre le Rwanda, il est soutenus pas les forces négatives.
Ndayihurume. Mais beaucoup de banyamulenges disent souvent que toi Ruberwa et Bizima Karaha et Moise Nyarugabo, vous travaillez uniquement pour le Rwanda, vous ne travaillez pas pour le peuple Banyamulenge. Les gens ne sont pas contents des hommes politiques. Est-ce que les hommes politiques et leurs militaires, vont-ils trouver une bonne solution pour les banyamulenges ?
 Nkunda tu es contre qui ?
Nkunda. Moi je suis contre le gouvernement de Kinshasa qui ordonne les gens de venir nous tuer. A propos de Ruberwa, dans la guerre de Bukavu, lui aussi, il n’était pas avec Nkunda et Mutebusi parce qu’il est dans le gouvernement de Kinshasa. Mais Ruberwa a bien compris que le gouvernement de Kinshasa était contre lui, car quand il est venu à l’Est il a été désavoué par le gouvernement congolais, qui disait qu’il n’était pas en mission gouvernementale.
Ndayihurume. Nous avons atteint le colonel Masunzu. Voici son opinion.
Masunzu. C’est depuis deux ans que je suis membre de l’armée congolaise sous la direction de Kinshasa. Ce que Nkunda dit, je ne suis pas d’accord. Si réellement les problèmes au Congo seront résolus un jour, ce ne sera pas grâce à Nkunda, ni grâce au RCD de Ruberwa. Le RCD collabore toujours avec les Rwandais. Je me suis opposé au RCD et j’ai combattu les militaires de l’armée rwandaise comme un congolais et je demeure toujours un congolais, j’obéit le gouvernement congolais et je lutte pour le peuple congolais. Nkunda s’oppose au gouvernement parce que derrière lui il y a le Rwanda et il travaille pour le Rwanda.
Il combat le gouvernement, mais ni le gouvernement et ni les congolais savent pourquoi. Mais il doit savoir que le gouvernement congolais a beaucoup de militaires, celui qui osera encore combattre le Congo, il va être confronté avec le Congo qui se défendra politiquement et militairement. Et il doit savoir que par mis les militaires congolais il y a des militaires qui proviennent de l’ethnie Banyamulenge et tous ces soldats vont combattre celui qui osera encore venir attaquer le Congo.
Nous sommes aujourd’hui à Minembwe, sur le sol congolais, ensemble avec la population congolaise. Nous luttons pour cette population pour que cette population ne soit pas attaqué.
Et le gouvernement Congolais est d’accord avec notre présence à Minembwe. C’est le gouvernement à Kinshasa qui nous dirige et la population congolaise qui se trouve sur le haut plateau, ils sont content de nous voir là sur place. Et quand le gouvernement trouve qu’il est nécessaire de nous transférer dans une autre province, ont pourra aller sans problème dans n’importe quel province.
Mais Nkunda se trouve à Goma et déclare qu’il ne travaille pas pour le Congo, qu’il ne suit pas les ordres de ses chefs hierarchique. Mutebusi il est au Rwanda pour le moment. Il est aller là-bas de propre volonté, comment on pourrait considérer ces gens comme des militaires congolais qui voudraient défendre le peuple congolais ?
Ndayihurume. D’après ce que nous entendons de la part de Nkunda et le RCD, c’est le gouvernement congolais qui est responsable pour le massacre de Gatumba. Est-ce que tui savais cela et pourquoi tu n’as rien fait ?
Masunzu. Le massacre de Gatumba est arrivé sur le sol burundais, pas sur le sol congolais. Si c’était sur le sol congolais, là vous pourriez me poser cette question pourquoi je n’ai pas stoppé ce massacre. Nous vraiment on regrette que des congolais ont été tués d’une telle manière sur le sol burundais. Et vous pouvez demander le RCD et le gouvernement burundais pourquoi ils n’ont pas pu stoppé le massacre des réfugiés qui se trouvaient sur le sol burundais, un pays qui a des militaires et un gouvernement ?
Si cela serait arrivé au Congo, on aurait pu stopper cela, parceque nous sommes içi pour protéger la population congolaise. Personne ne pourrait faire cela dans l’entité que nous dirigeons. Nous sommes les militaires congolais qui doivent protéger toutes les ethnies congolaises. Je peux vous donner la preuve: vous voyez dès que les rwandais sont entrés au Rwanda, vous n’avez plus entendu parler de massacre dans un village congolais. Et nous avons pu peu de problèmes pour arrêter le massacre de Bibokoboko que le RCD était en train de commettre.
Moi je me trouves loin de l’endroit où le massacre a eu lieu. Ceux qui disent que les gens qui ont fait ce massacre sont venu du Congo devraient comme nous attendre les enquêtes. Moi je ne peux pas confirmer que ces gens seraient venu du Congo, parce que je suis loin et je ne sais pas.
Ndayihurume. Nous entendons souvent dire que vous travaillez avec les interahamwe et le FNL. Le FNL vient de déclarer que ce sont eux qui ont fait cela. Comme vous travaillez ensemble avec eux, qu’est-ce que vous en dites ?
Masunzu. C’est regrettable que des gens continuent à dire ceci. Je n’ai jamais travaillé aucun jour ni avec les interahamwes ni avec le FNL. Vous pouvez demander à mes accusateurs : comment Masunzu peut travailler avec le FNL et en même temps condamner le massacre ? Je ne travaillerais jamais avec les interahamwes. Vous pouvez demander à la population du haut plateau, s’ils ont déjà vu quelqu’un des interahamwes ou du FNL. En plus, je ne me trouve pas dans la brousse, je suis toujours dans les villages. Il y a des gens qui me visitent. Il y a les autorités civiles qui n’ont jamais rencontré des interahamwes ou des FNL. Ceux qui m’ont visités et les autres qui me visiteront dans le futur ne rencontrerons jamais qulqu’un des interahamwes ou des FNL.
Celui qui parle ainsi, c’est celui qui veulent provoquer encore une guerre au Congo et qui n’est pas content de ce que les congolais sont en train de faire. Et je n’ai pas de honte du tour pour travailler avec le gouvernement congolais parce que je suis congolais. Je suis congolais, je travaille pour les congolais et je vais mourir comme un congolais. Ceux qui rancontent cela ils ont leur intérêt pour dire que je travaille avec les interahamwes et le FNL. Je vous le dis, c’est faux archi-faux.
Nkunda dit qu’il va faire la guerre contre le gouvernement congolais parce qu’il y a eu des banyamulenge qui sont peut-être tués à Bukavu. Mais c’est lui-même, Nkunda ensemble avec Mutebusi, ce sont eux qui ont amenée la guerre à Bukavu et ce sont eux qui ont tués la population à Bukavu. Nous regrettons d’entendre que Nkunda dit cela. Alors qu’il oublie de dire que c’est bien lui qui a tué beaucoup de Congolais à Bukavu.
Ndayihurume. Est-ce que le colonel Masunzu, si la guerre vient encore du côté de Mutebusi, tu es capable de le combattre.
Masunzu. Nous sommes de militaires congolais, celui qui osera d’attaquer le Congo, nous sommes prêt de le combattre jusqu’au bout.
Ruberangabo. Nous sommes içi avec la mentalité du RCD. Le RCD n’a jamais fait la deuil de ceux qui ont été tués à Bibokoboko, ni à Minembwe. Alors quelle est la différence avec ceux qui ont été tués à Gatumba ? Le RCD dit qu’il fait le deuil, pour quelle raison ? Nous ne sommes pas d’accord avec ce que Ruberwa fait. Il travaille uniquement pour les propres intérêts du RCD.
Muller Ruhimbika. Nous, du FRF, nous offrons nos condoléances aux familles de nos frères qui sont massacrés au Burundi. Nous avons dit que depuis que le RCD a commencé leur rebellion, la seule chose ce qu’ils ont fait c’est que les gens sont tués. A Minembwe nous avons la force, nous avons nos enfants militaires. Nous n’avons pas de généraux, ni de soldats rwandais. Or pour le moment je vous dis qu’il n’y a pas la sécurité dans toute l’entité que contrôle le RCD. Mais chez nous à Minembwe il y a la sécurité totale. Ceux qui accusent le gouvernement de Kinshasa pour le massacre à Gatumba, ils oublient que Ruberwa lui-même il est dans ce gouvernement. Moi je ne sais pas qui a envoyé les gens pour massacrer à Gatumba. Je suis trop loin de là. Mais celui qui a fait cela, je le condamne et il a profité de la discorde entre les congolais que Ruberwa maintient et entretient.
Ndayihurume Est-ce que Muller, comme président du FRF, vous êtes contre le gouvernement de Kinshasa ?
Muller Ruhimbika. Je ne suis pas contre le gouvernement de Kinshasa, je suis contre le RCD qui ne peut pas résoudre les problèmes, car leurs résolutions proviennent toujours du Rwanda.
Si Ruberwa comme président du RCD, veut que la sécurité règne à l’Est du Congo, il doit d’abord confesser ce qu’il a fait dans le passé. Mais s’il continue à travailler pour les rwandais et en même temps il va à Kinshasa comme un vice-président de la RDC, tous les Kivutiens le combatront jusqu’à la fin, parce que nous ne sommes pas d’accord avec cette politique de trahison.
Ndayihurume. Général Nkudna, d’après votre déclaration de mardi, vous avez dit que vous allez assurer la sécurité vous –même. Vous dites que le gouvernement congolais ne veut pas la sécurité des Congolais. Tu es toujours près de combattre le gouvernement de Kinshasa ?
Nkunda. Le gouvernement de Kinshasa aime seulement la province de Kivu, mais ils n’aiment pas la population de Kivu. Nous disons que s’ils ne veulent pas aimer la population de Kivu et qu’ils laissent les gens mourir de cette manière, nous sommes bien capables de chercher la paix nous-mêmes dans notre province.
Je ne vois pas comment le gouvernement Kinshasa peut aimer le Kivu, mais il n’aime pas les Rwandophones, ni les Tutsi et les Kivutiens en général.
Le gouvernement de Kinshasa dit qu’il ne veut plus voir les Rwandais dans l’est du congo. Si vous aimez le Congo, il faut aimer tous les congoais et tout le monde qui habite le Congo. S’il ne veulent pas faire cela, Dieu va nous aider de trouver un gouvernement qui aime leur population.
Fin
Source:
BBC, 21 août 2004
Emission ‘”Imvonimvano” (Dialogue)
Animé par Ndayihurume, journaliste à la BBC, émission en Kirundi.

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